Maitresse Trinity - Théâtre
Le Commentaire
Charlotte et serf Michel sont à nouveau à l’honneur dans cette scène qui est la dernière du premier acte et, une fois de plus, ils vont dérouiller. Le féru de littérature a pu desceller un semblant de fil conducteur dans cet acte : celui de la sainte nitouche vertueuse que l’on déprave de force. Le ressort est assez classique mais j’avoue ne pas avoir voulu parler d’autre chose que de cul.
Le postulat est simple dans pièce : cul = cul. Bien entendu, il est m’est arrivé de faire preuve d’audace en ayant recours à cul +cul = 2cul ou à cul x cul = cul2. Je n’oublie pas, bien entendu, que cul – cul = 0. Tout cela pour dire je n’ai pas gout à philosopher.
En particulier il ne fut pas dans mon intention de comprendre dans l’âme la moindre théorie de Maitresse Trinity pour la simple raison qu’elle est d’une simplicité aveuglante : la frénésie sexuelle comme principe de vie. Le reste n’est qu’habillage. Que l’on soit cultivé ou pas, que l’on enrobe son discours de citations ou de références littéraires x ou y (pauvre Baudelaire si souvent sollicité malgré lui et sans doute contre sa volonté), la frénésie sexuelle livrée à elle même se révèlera toujours être à terme une parfaite impasse. La recherche de la félicité par le plaisir effréné finit toujours par tyranniser le ou la débauché(e). En définitive, le principe est simple ou l’on commande à ses passions et l’on obtient la paix ou l’on y cède et l’on est malheureux. Moi le débauché, je n’ai, jusqu’à présent, jamais rencontré le moindre vénérable sage, qui ait bâti sa vie sur la puissance sexuelle. C’est pourquoi les théories de Maitresse Trinity, quoi que bien exprimées, ne sont qu’un château de carte qui s’effondrera à la première occasion.
Dans la scène qui suit je m’étais initialement inspiré d’un Article de Maitresse Trinity du 3 mars 2008 intitulé « Soumises » dans lequel Maitresse Trinity nous expliquait la façon dont elle parvenait à prendre puissance sur les femmes, où elle expliquait qu’elle était d’abord douce et maternante avant de briser la résistance de ces pauvres filles à coups de gifles, de suspensions etc. Résultat, j’ai pondu une scène parfaitement ridicule ; décrire une femme cédant moralement sous les coups ne me parlait pas du tout. J’ai donc tout changé et trouvé plus amusant d’inventer cette histoire de pute récalcitrante.
A bientôt.
La scène
Scène (7) De la vertu à la foi
La lumière s’allume sur la salle de torture. Maitresse Trinity fait son entrée habillée d’un bustier en cuir qui dessine à merveille sa taille, d’un mini short en cuir et de grandes cuissardes. Elle contemple sa collection de fouets et de martinets. Puis s’amuse à en faire claquer quelques un.
Lucy fait son entrée.
LUCY
La jeune femme d’hier est arrivée Maitresse.
MAITRESSE TRINITY
So what ?
LUCY
Elle me charge de vous dire qu’elle est une pute récalcitrante.
MAITRESSE TRINITY
(Aux anges)
Fais-là rentrer.
Lucy sort pour faire rentrer Charlotte presqu’aussitôt.
CHARLOTTE
(Timide)
Je voudrai…
MAITRESSE TRINITY
(Ferme)
Tu te tais, tu te déshabilles, tu te mets à quatre pattes et pour l’instant, tu cambres tes fesses.
(Maitresse Trinity s’harnache d’un volumineux gode ceinture puis saisit un fouet accroché au mur et s’approche de Charlotte. Charlotte est pétrifiée)
CHARLOTTE
Mais Madame…qu’allez-vous faire ?
MAITRESSE TRINITY
(Sereine)
Je veux que tu te déshabilles car j’ai l’intention de te faire mal. Je vais d’abord de sodomiser puis ensuite je compte te fouetter et te faire souffrir car je frappe fort. C’est aussi simple que cela. (Avec douceur). Allez Charlotte, ne me fais pas attendre.
Charlotte, se déshabille avec fébrilité et prend la pause exigée par Maitresse Trinity. Maitresse Trinity contemple le spectacle et reprend sur le même ton affectueux.
Sais-tu pourquoi je m’apprête à t’enculer puis à te lacérer les fesses de coups de fouets Charlotte ?
CHARLOTTE
(Peu assurée)
Parce que je suis une pute récalcitrante ?
MAITRESSE TRINITY
Non. Tout simplement parce que cela me plait.
Ayant dit cela elle s’installe à genoux derrière Charlotte pointant son sexe artificielle sur l’anus de la jeune femme.
MAITRESSE TRINITY
Je crois que tu as compris que la débile encagoulé que je défonçais hier quand tu es venue, c’est ton mari.
CHARLOTTE
Je m'en doutais.
MAITRESSE TRINITY
Tu t'en doutais? (Maitresse Trinity pénètre Charlotte d’un coup sec) He bien, il faut que tu saches que je suis sa maitresse depuis 5 ans. Je lui pompe son fric, je le tabasse, je l’encule et le fais boire.
CHARLOTTE
(En pleurs)
Mais c’est ignoble.
MAITRESSE TRINITY
Je le sais très bien. Et tu veux savoir pourquoi je fais cela ?
CHARLOTTE
Oui Maitresse.
MAITRESSE TRINITY
Pour mon plaisir et pour son fric. Je jubile en le voyant se dégrader et devenir une larve avinée.
CHARLOTTE
Et moi dans tout cela, et notre famille?
MAITRESSE TRINITY
Mais regarde-toi Charlotte, à genoux, forcée par une femme dont tu ignorais l’ignorance hier … Je me fous totalement que Michel soit marié et père de famille…Je lui confisque tout, y compris sa femme.
CHARLOTTE
(En détresse)
Alors il n’est pas en déplacement en Argentine pour son travail ?
MAITRESSE TRINITY
(Agressive)
Mais non crétine ! Cela fait 10 jours qu’il pourrit dans mes geôles, dans la crasse à ne boire que de la piquette ! Et c’est comme cela une fois par mois ! Je suis entrain de le faire pourrir. Et sais-tu pourquoi je l’enculais hier après-midi ?
Entre temps, Jessica et Fatia arrivent dans la pièce trainant un Michel répugnant de saleté qui doit porter un énorme boulet relié à ses testicules par une chaine.
MAITRESSE TRINITY
Ah, quand on parle du loup…Pour le récompenser de m’avoir cédé votre chalet suisse.
Charlotte pleure de plus belle. Michel ne reconnait pas sa femme.
MICHEL
(Epuisé)
Maitresse, cela fait dix jours que je suis chez vous. S’il vous plait, laissez moi rentrer chez moi, je vous assure que…
Il n’a pas le temps d’en dire davantage car Fatia le gifle vigoureusement.
FATIA
Ta gueule, on ne t’a pas demandé de parler !
MAITRESSE TRINITY
Tu seras libéré que lorsque tu auras correctement répondu à cette question : M’as tu supplié hier pour que je te défonce comme je défonce cette femme?
Michel ne comprend pas le sens de cette question tant la réponse est évidente. Déconcerté, flairant un piège qui n’existe pas, il reste interdit, n’osant pas répondre. Maitresse Trinity, saisissant une cravache s’approche de Michel et le rosse au visage.
MAITRESSE TRINTY
(Vociférant)
Couche-toi par terre ! Et réponds à ma question ! M’as-tu supplié hier de te défoncer ? Oui ou non!
MICHEL
(Apeuré)
Oui Maîtresse !
MAITRESSE TRINITY
Et tu adores te faire enculer n’est-ce pas ? C’est une récompense que je t’accorde, pas vrai ?
MICHEL
Mais oui Maîtresse. C’est évident !
MAITRESSE TRINITY
Et pourquoi t’ai-je récompensé hier soir ?
MICHEL
Car je vous ai cédé toutes mes actions de SICAV et parts de FCP et que je vous ai promis de vous céder mon chalet en Suisse.
Maitresse Trinity triomphale.
MAITRESSE TRINITY
Vois-tu cet homme ? Il me cède tout. Je lui confisque tout. Il se dépouille pour moi et quand je suis satisfaite je le défonce. Comprends-tu ?
Charlotte effondrée, ne répond pas.
MAITRESSE TRINITY
Confirmes-tu mes propos Michel ?
MICHEL
Oui Maîtresse.
MAITRESSE TRINITY
Dis-moi, es-tu heureux ou malheureux avec moi?
MICHEL
Malheureux Maitresse, très malheureux.
MAITRESSE TRINITY
Tu n'es pourtant pas sous pacte. Alors pourquoi n'as-tu pas décidé de fuir comme cela t'est possible? Pourquoi te laisses-tu dépouiller? Pourquoi te laisses-tu avilir?
MICHEL
Car ma soumission est plus forte que ma volonté Maitresse. (Grimaçant de haine) Je vous haïs! Je veux que vous creviez! Mais je n'arrive pas à me défaire de votre emprise. (Enragé) Je n'y arrive pas!
MAITRESSE TRINITY
Sache que je vais tout te prendre. Tout. Je vais te ruiner, je vais saccager ta vie et je viens de me décider de prendre ta femme que j'irai enculer jusque dans ton lit tandis que tes enfants joueront calmement dans la pièce d'à coté. Tu le sais, pauvre type! Le veux-tu seulement?
Elle frappe à nouveau Michel.
MICHEL
Non Maîtresse !
MAITRESSE TRINITY
Ne souhaites-tu pas que je défonce ta femme comme je tringle cette pauvre truie?
MICHEL
Non Maitresse.
MAITRESSE TRINITY
Et pourtant je vais le faire. Je vais la dépraver sous tes yeux et crois moi lorsque tu en auras la preuve et que je t'aurai réduit à l'état de loque humaine je te foutrais à la décharge public pour que tu y crève au milieu des rats et des détritus. Quant à ta femme, je veux qu'elle finisse dans le plus répugnant des bars à putes de Bulgarie. (Vociférant) Remercie-moi!
Maitresse Trinity frappe à nouveau Michel.
MICHEL
(Se protégeant)
Je vous remercie Maitresse.
MAITRESSE TRINITY
Mieux que cela espèce de larve ! Supplie-moi !
Fatia et Jessica se jettent sur Michel et le couvrent de soufflets et de coups de pieds.
JESSICA
N’as tu pas honte d’être si timoré!
FATIA
Fous-toi à genoux et supplie Maitresse les deux mains jointes ! Supplie-la !
Michel se met à genoux et joignant les mains en forme de prière afin d'implorer Maitresse Trinity.
MICHEL
Je vous en supplie Maitresse, prenez ma femme, je vous implore de la dépraver sous mes yeux. Défoncez-la, et foutez-moi à la décharge, je vous en supplie.
Maitresse Trinity commence alors de longs vas et viens dans le sexe de Charlotte tout en regardant Michel d’un air gourmand. Charlotte commence à soupirer.
MAITRESSE TRINITY
Regarde cette femme qui commence à couiner. Elle est mariée comme ta Charlotte. Désormais, toute relation sexuelle avec ta femme te sera interdite.
MICHEL
Bien Maitresse, Merci Maitresse.
S'ensuit un long silence pendant lequel Maîtresse Trinity continue à baiser la jeune femme tantôt très vite tantôt ralentissant le rythme. Maitresse Trinity tient très fermement Charlotte par les hanches. Quand Charlotte commence à gémir, Maitresse Trinity rompt le silence.
MAITRESSE TRINITY
Mais c’est que notre jeune amie commence à jouir ?
CHARLOTTE
Oui Maitresse.
MAITRESSE TRINITY
T’ai-je seulement autorisé à jouir ?
CHARLOTTE
(Etonnée)
Pardon Maitresse ?
Maitresse Trinity abat une série coups de martinet sur le dos de Charlotte qui hurle à nouveau.
MAITRESSE TRINITY
(Féroce)
Avec moi, tu devras toujours demander l’autorisation de jouir. (Avec autorité) Veux-tu jouir ?
CHARLOTTE
(Soupirant)
Oui Maitresse.
Maitresse Trinity donne une série de violents coups de reins à Charlotte.
MAITRESSE TRINITY
Dis-le avec conviction !
CHARLOTTE
Permettez-moi de jouir Maitresse !
Maitresse Trinity sentant que Charlotte est au bord de la jouissance accélère le rythme de ses vas et viens. La pauvre jeune femme n’en peu plus.
MAITRESSE TRINITY
Dis le plus fort !
CHARLOTTE
(Fortement)
Autorisez-moi à jouir Maitresse!
MAITRESSE TRINITY
Plus fort que cela, tu manques de conviction.
CHARLOTTE
(Hurlant)
Je vais jouir Maitresse, s’il vous plait autorisez moi !
MAITRESSE TRINITY
Alors libère-toi salope, jouis ! Jouis comme la chienne en rut que tu es !
Charlotte s’abandonne dans un concert de cris de jouissance sans fin avant de s’apaiser.
MAITRESSE TRINITY
Alors ma jolie, avoue que je te baise mieux que ton cocu de mari, avoue qu’il n’est qu’un pauvre tocard ?
CHARLOTTE
J’avoue humblement que, contrairement à mon tocard de mari, vous savez me faire jouir.
MAITRESSE TRINITY
C’est bien ce que je voulais te démontrer.
(La lumière s’éteint)
Le rideau tombe
(Fin de l’Acte I)
Non je ne réduis pas Maitresse Trinity à sa sexualité, comme toute personne elle a une dignité en dehors de toute considération sexuelle. Mais je pense, en effet, que sa philosophie est essentiellement sexuelle. Je dis cela sans agressivité aucune. Bonne continuation à vous aussi...