Maitresse Trinity - Théâtre
Maitresse
Trinity vivait sa vie lorsqu’un homme dénommé Edouardnj, car il venait du New Jersey, s’approcha et s’agenouilla devant elle : « Divine Maitresse, que dois-je faire pour avoir
en héritage la vie éternelle dans votre cercle ? »
Maitresse Trinity répondit : « Pourquoi m’appelles-tu Divine Maitresse, tu dis cela sans même me connaître ».
Tu connais les commandements :
On me vouvoie, on garde une attitude humble et polie.
On garde les yeux baissés en ma présence.
On ne discute aucun de mes choix ou de mes décisions.
On ne croise pas ses jambes, on ne se touche pas.
On accepte les sanctions sans réchigner.
On consacre son tems à mon bien être et mon confort.
On se montre prêt à tout moment.
On ne me ment pas, on me dit tout ce que je veux savoir.
On ne me refuse rien.
On me remercie pour mon existence.
On est fier de me connaître.
« Maitresse, lui répondit Edouardnj, tout cela, dans la mesure du possible, je l’ai observé dès notre premier contact. » Alors Maitresse Trinity fixa sur lui son regard et ne l’aima pas. Et elle lui dit « Tu n’as fait que jouer et ce faisant tu t’es pris d’affection pour moi. Prouve-moi donc ta servitude : va, ce que tu as vends-le et donne-le moi, et donnes-moi une partie de ton salaire, donne-moi tout ce que je veux savoir et accepte l’idée que je puisse te dessécher sans rien attendre en retour ». Mais à ces mots, Edouardnj, qui dans le fond déteste la faiblesse, et déstesterait encore plus la sienne s’assombrit et s’en alla contristé, car il aimait bien Maitresse Trinity. Il aimait la voir penser, mais récusait son système tout en étant persuadé qu’elle avait au fond de son cœur des jardins tout à fait extraordinaires.
Alors Maitresse Trinity, regardant autour d’elle dit à ses serfs et esclaves « Comme il sera difficile à ceux qui veulent trop savoir sans vouloir être asservis d’entrer dans mon cercle et comme sont nombreux ceux que je puis rejeter exsangues après les avoir dépouillé ». Les esclaves et les serfs étaient stupéfaits de ces paroles. Maitresse Trinity reprit et leur dit : « Mes enfants comme il est difficile d’entrer dans mon cercle et comme il est facile d’en être éjecté ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à Edouardnj d'espérer pouvoir me conquérir ». Les esclaves et les serfs restèrent interdits à l’excès et furent saisis de craintes. Il se disaient les uns les autres « Donnons-nous nous vraiment à 100% pour notre Maitresse ? Qu’avons-nous à donner que nous n’ayons pas encore donné ? Comment nous déstructurer pour elle ? Comment faire en sorte de perdre notre vie pour notre Maitresse ? ». Maitresse Trinity répondit : « pour vous impossible, mais pas pour moi, car tout est possible à Maitresse Trinity. »
Bonne méditation et à bientôt.
Edouardnj
Bonjour Michel,
Je vous croyais au rebut...
Néo-jeuniste? Bof, quel rapport. Ca vous est venu spontanément ou vous avez cherché dans le dico? Cela dit, mis à part le fait que je déteste, en effet, ma propre faiblesse et non la faiblesse en général (je corrige mon texte sur ce point) ma parabole dit la vérité, la votre le contraire. Ce que vous dites est cependant intéressant et me permettra d'enter bientôt dans le vif du sujet.
Cordialement
Edouardnj
Mille excuses, je me suis échappé de votre rebut théâtral.
Neo-jeuniste est en hommage à l'insolence adolescente de votre forme alors que le fond ( sans "s" à la fin, je n'utilise pas de dico mais vous vous devriez) est si académique pour ne pas dire vieille france. Mais ne changez rien, c'est attendrissant.
Vous possédez donc la vérité et moi je me trompe. Heureusement que vous êtes là.
A bientôt et merci.
Bien cordialement,
Michel.
Je ne dis pas que je possède la Vérité mais que je dis la vérité pour ce qui me concerne. C'est tout. Quant, à vous, vous ne pouvez pas la dire, puisque vous ne me connaissez pas et que nous n'avons jamais communiqué ensemble. En revanche, c'est votre droit que je respecte, de vous sentir libre en acceptant l'asservissement.
A part cela, je suis content de vous attendrir.
Mille bisous, mille caresses,
Edouard
"Maitresse Trinity vivait sa vie lorsqu’un homme dénommé Edouardnj, car il était un néo-jeuniste, s’approcha et s’agenouilla derriere son ordinateur : « Divine Maitresse, que dois-je faire pour vérifier que vous existez en vrai ? »
Maitresse Trinity répondit : « Pourquoi m’appelles-tu Divine Maitresse, puisque je sens que tu cherches à me flatter ? ».
Tu connais les commandements : etc...
« Maitresse, lui répondit Edouardnj, tout cela, dans la mesure du possible, je l’ai observé dès notre premier contact afin de vous rencontrer plus vite que les autres. » Alors Maitresse Trinity fixa sur lui son oeil psychologue et comprit qu'il n'était pas sincère. Et elle lui dit « Tu n’as fait que jouer avec mon intelligence et ce faisant tu t’es pris d’affection pour une image qu'il te plaisait d'avoir la possibilité de manipuler. Prouve-moi donc ta servitude : tombe le masque, accepte l’idée que je puisse te dessécher sans meme n'avoir que faire de ton existence puisque tu ne vaux pas mieux que les autres». Mais à ces mots, Edouardnj, qui dans le fond déteste sa propre faiblesse, et encore moins l'idée de ne pas remporter l'estime d'un être au dessus de la mêlée, s’assombrit et s’en alla contristé par un type de rapport qu'il ne souhaitait pas, car il aimait bien Maitresse Trinity mais pas si elle le prenait comme un moins que rien. Il aimait la voir penser quand ça ne le concernait pas, refusait son système tout en étant persuadé, en gros naïf, qu’elle avait au fond de son cœur des jardins d'amour philanthrope tout à fait extraordinaires.
Alors Maitresse Trinity, regardant autour d’elle dit à ses serfs et esclaves « Comme il sera difficile à ceux qui veulent savoir sans se mouiller d’entrer dans mon cercle et comme sont nombreux ceux que je puis rejeter exsangues après les avoir dépouillés ». Les esclaves et les serfs n'étaient pas stupéfaits de ces paroles puisque c'est en sachant cela qu'il y sont entrés. Maitresse Trinity reprit et leur dit : « Mes enfants comme il est difficile d’entrer dans mon cercle et comme il est facile d’en être éjecté ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un homme prévisible d'espérer pouvoir me conquérir ». Les esclaves et les serfs restèrent amusés par ce qu'ils avaient déjà compris bien auparavant. Il se disaient les uns les autres « Donnons-nous nous vraiment à 100% pour notre Maitresse ? Qu’avons-nous à donner que nous n’ayons pas encore donné ? Comment démanteler nos vies civiles de merde pour elle ? Comment faire en sorte de gagner notre liberté pour notre Maitresse ? ». Maitresse Trinity répondit : « pour vous c'est possible, et ça me sera possible de vous y pousser, car tout est possible à Maitresse Trinity. »
Bonne méditation et à bientôt. (ça je ne change pas)."
Bien cordialement,
Michel.