Mercredi 15 septembre 3 15 /09 /Sep 22:29

Le Commentaire

 

Chers amis,

 

sa30 C’est donc grassouillet et fraichement décoré de la francisque que je reprends la plume. Voici donc l’avant dernière scène de cette pièce dans laquelle j’apparais pour la première fois jouant mon propre rôle. 

 

Le texte qui suit fut écrit et envoyé à Maitresse Trinity bien avant la fin officielle de notre relation électronique. J’y ai développé tout ce que je pensais de Maitresse Trinity et de notre relation par le truchement de mon propre avatar. Je tiens à préciser que je m’y exprime avec sincérité.

 

J’y fait état de mes doutes sur le sérieux de Maitresse Trinity tout en faisant preuve d’une étonnante indulgence. A la demande de Maitresse Trinity, cette scène a d’ailleurs été édulcorée puisque, si mon souvenir est bon, la première version était beaucoup plus directe.

 

J’y faisais part de ma curieuse découverte lorsqu’un jour l’idée saugrenue me vint de lui faire une offrande. Sans doute par maladresse de sa part, je reçus de paypal un mail  me confirmant la réception de mes petits sous par un homme, un coquin bien identifié, expert en informatique et sévissant  dans une bourgade du Périgord Pourpre…Et dire que voulant jouer au plus fin je  persistais à la ménager. Il est vrai qu’à l’époque Maitresse Trinity n’avait pas encore tenté de m’imposer un impôt obligatoire un peu  comme si le chef d’un grand restaurant vous envoyait, chez vous, l’addition avant même de vous avoir tendu le  moindre menu. 

 

Mais trêve aux longs développements. Tout est dit dans la scène qui suit et dans ma prochaine publication.

 

A bientôt,

 

Edouard

 

 

La scène

 

Scène (2) – Le Saint

 

EDOUARD

 

Bonjour Maitresse, je suis confus, je vous dérange sans doute…Excusez-moi je ressorts.

 

MAITRESSE TRINITY

(Lui faisant signe d'entrer)

 

Mais non mais non rentre donc, je t'attendais et ce ne sont pas ces messieurs qui vont nous déranger.

EDOUARD

(Faisant un pas vers l'intérieur de la pièce)

 

Bien Maîtresse.

 

MAITRESSE TRINITY

(Cordiale)

 

Alors, es-tu satisfait de me voir enfin?

 

EDOUARD

 

J’en suis soulagé car j'avoue avoir vécu comme une véritable torture morale le fait de ne pas vous voir...A l’heure où je vous parle je ressens  en moi comme une légèreté bienfaisante. La sensation est très agréable…

 

JOACHIM

 

Soulagé ! Mais vous êtes givré! Foutez le camp si vous voulez survivre!

 

Maitresse Trinity saisit sur une table un masque qui se prolonge par un long tuyau fixé au niveau de la bouche et s'approche de Joachim.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Aide-moi Edouard à terminer mon installation. (Désignant Joachim) Attache-lui le masque.

 

Après quelques instants d’hésitation justifiés par le souci de bien faire, Edouard passe le masque sur le visage de Joachim. Celui-ci est si tétanisé qui n'ose plus réagir.

 

EDOUARD

(A Maitresse Trinity)

 

Voila, cela vous convient-il?

 

MAITRESSE TRINITY

 

C'est très bien serf Edouard. Pour rebondir sur ta remarque sache que tant que tu trépignais d'impatience tes chances de venir à moi étaient quasi nulles.

 

EDOUARD

 

Je m'en étais aperçu en effet.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Alors pourquoi t’es tu obstiné à solliciter des rendez vous ? Te rends-tu compte que j’ai bien failli t’éjecter ?

 

EDOUARD

 

Je m’en rends compte…J’ai un coté idiot…j’en suis désolé, mais ma souffrance morale était trop intense.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Cela se traite comme tout travers. Pour autant, ne pense pas que l'on puisse me flouer avec la stratégie de la pseudo résignation. Les soumis résignés que je ne rencontrerai jamais sont légion. Et pourtant, certains sont en relation épistolaire avec moi depuis plusieurs mois.

 

EDOUARD

(Pointant le tuyau fixé à l’extrémité du masque)

 

Maitresse, qu'allez-vous faire avec ce tuyau?

 

Maitresse Trinity, sans répondre à la question d'Edouard relie l'autre extrémité du tuyau au robinet d'une bombonne de plusieurs litres hermétiquement fermée qui a été disposée en hauteur par rapport à Joachim.

 

MAITRESSE TRINITY

 

La bombonne que tu voies est remplie des latrines de mes soumis qui comme toi ont cru qu'ils ne pourriraient jamais dans mes geôles.

 

EDOUARD

(Inquiet)

 

Vous voulez dire que la bassine est remplie de…

 

MAITRESSE TRINITY

 

De merde qui marine dans de l'urine depuis plusieurs semaines à présent…

 

EDOUARD

 

Et vous…

 

Maitresse Trinity ouvre le robinet. Un liquide noirâtre commence à couler dans le tuyau arrivant directement dans la bouche de Joachim. Celui pousse un cri étouffé, mais ne peut recracher l'urine et la merde qui s'engouffre aussitôt dans son œsophage. Joachim réprime un mouvement de hoquet de dégoût et manque de s'étouffer. Maitresse Trinity ferme le robinet.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Doucement ne nous précipitions pas les choses. Il n'est pas dans mon intention que ce monsieur meurt noyé…

 

JULIEN

(Souffrant)

 

Madame, je vous en supplie retournez la croix…je vous demande pardon…

 

MAITRESSE TRINITY

(Etonnée)

 

Mais pourquoi me demandes-tu pardon? Tu n'as rien fait.

 

Edouard se tourne alors vers Julien dont la tête est devenue écarlate.

 

EDOUARD

 

Maitresse, le sang est entrain de monter à la tête de ce garçon. Je ne comprends pas. Est-il vraiment innocent?

 

MAITRESSE TRINITY

 

Parfaitement innocent! C’est même un très gentil garçon. Malheureusement pour lui, il est venu jusqu'ici, au mauvais moment. Si tu veux lui rafraichir le visage tu n'as qu'à lui pisser dessus…

 

EDOUARD

(Intimidé)

 

J'avoue que pour l'instant mes tripes sont nouées. Je vais peut-être vous laisser et revenir plus tard car je vois bien que…

 

MAITRESSE TRINITY

(Autoritaire)

 

Tu reste! Tu réponds à mes questions! (Plus calmement) Comment s'est passé ton voyage?

 

EDOUARD

 

B…bien…. (Prenant sa respiration) Trois heures et demie de train à regarder le paysage et à lire les souvenir d'un vieux légionnaire.

 

 

MAITRESSE TRINITY

(Souriant)

 

Saine lecture…(Moqueuse) Monsieur aime se nourrir l'esprit. Tu es du genre mystique sans doute.

 

EDOUARD

 

Cà n'est pas complètement faux. En lisant l'article de votre blog qui classait vos soumis par catégories, je me suis dit qu'il manquait celle des "soumis mystiques" justement.  En général, j'ai toujours trouvé que la mystique et le sexe avaient parfois partie liée.

 

 

MAITRESSE TRINITY

 

Je le pense aussi, sache que dans l'antiquité, il n'était pas rare que les temples dédiés à certains dieux mettent à la disposition des fidèles, une ou plusieurs prostituées "sacrées".

 

EDOUARD

 

Ah je ne savais pas cela. Un peu comme si l'on était sensé atteindre l'extase mystique par le plaisir sexuel…

 

MAITRESSE TRINITY

 

Oui, mais n'oublie pas quant à toi, que tout soumis mystique que tu sois ou que tu prétendes être, je me contrefiche de ton plaisir. Celui-ci fut nécessaire pour les besoins de l'écriture de ta pièce. J'espère d’ailleurs que tu n’as pas omis de bien t’astiquer le manche…

 

EDOUARD

 

Oui, de ce point de vue j'ai rétrogradé dans l'adolescence…

 

MAITRESSE TRINITY

 

(Désignant la bombonne) Je te laisse le soin de gérer le robinet. A toi de faire en sorte qu'il boive ses 10 litres réglementaires.

 

EDOUARD

 

Bien Maitresse, il faudra être patient. Quid s'il vomit?

 

Edouard actionne le robinet si bien que Joachim se trouve contraint d'absorber dans un cri muet une grande quantité du breuvage. Pendant ce temps, Maitresse Trinity ouvre le tiroir d'une commode située dans la pièce et en retire deux grosses bougies. Calmement elle s'approche de François qui commence à souffrir dans sa position à genoux. Maitresse Trinity allume une bougie, et la dispose entre les jambes de François juste au dessous de ses fesses qui commencent à chauffer.

 

FRANÇOIS

 

Mais arrêtez Madame, éteignez cela!

 

MAITRESSE TRINITY

 

Ne t'avise pas à bouger sans quoi tu risques de t'empaler sur ces clous et de mourir en te vidant de ton sang.

 

FRANÇOIS

(Paniqué)

 

 Mais ça brûle!

 

MAITRESSE TRINITY

 

A toi de trouver la position qui te soulage…

 

Puis Maitresse Trinity renouvèle l'opération avec Cédric mais en plaçant la bougie sous son sexe. Le résultat ne se fait pas attendre ; les deux hommes sont obligés de se tortiller tantôt pour échapper à la brûlure tantôt pour échapper à l’inconfort de leur position.

 

CÉDRIC

 

Non Madame, pas cela…

 

MAITRESSE TRINITY

 

Ecoutez moi bien, vous quatre, si vous acceptez votre sort en silence, je vous libérerai sans aucun doute mais si je vous entends moufter, votre souffrance sera indicible…

 

FRANÇOIS

 

Mais pendant combien de temps?

 

MAITRESSE TRINITY

 

Contente-toi de tortiller du cul, je te préviendrai en temps voulu.

 

MAITRESSE TRINITY

(A Edouard)

 

Regarde comme ils sont terrifiés. Tu apprendras à découvrir ce sentiment mon ami. Bien…où en le manuscrit final?

 

EDOUARD

(Sortant de sa serviette un livre broché)

 

Le voici Maitresse, il est pour vous.

 

Maitresse Trinity, ouvre l'ouvrage et en tourne les pages, s'attarde sur quelques pages, esquisse certains sourires et repose le livre.

 

MAITRESSE TRINITY

 

C'est absolument parfait. Le résultat me plait bien. Alors, que penses-tu de ton "œuvre"?

 

EDOUARD

(Tout en s'afférant à ouvrir et fermer le robinet afin de contrôler le débit)

 

Totalement nulle sur le plan littéraire ; pas de vraie histoire, pas d'intrigue. Bref, une succession de scènes toutes aussi pornographiques les unes que les autres.

 

MAITRESSE TRINITY

(Souriant)

 

J'en conviens. En outre, tes premières pages étaient truffées de fautes d'orthographe, de conjugaison ou de grammaire, qui sont parfaitement indignes d'un homme sensé avoir été éduqué.

 

EDOUARD

 

Je vous demande pardon pour cela.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Tu as pourtant bien failli déraper à plusieurs reprises, heureusement que j’étais là.

 

EDOUARD

 

C’est vrai. Je me suis parfois déconcentré. Cela m’a fait de la peine de vous avoir déçu.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Le manque de vigilance. C'est là ton plus gros problème. C'est un trait de ton caractère qui va bien au-delà de l'écriture.

 

EDOUARD

 

En tout cas je n’ai jamais essayé de vous manquer de respect.

 

Léonard commence à vaciller sur ses genoux, ce qu'Edouard aperçoit sans bouger.

 

EDOUARD

 

Maitresse, je crois que l'un de vos invités est entrain de craquer…

 

MAITRESSE TRINITY

 

Laisse-le ainsi, à lui de tenir…Alors parle moi de ta soumission. Comment a-t-elle évolué dans le temps?

 

EDOUARD

 

He bien au début, je crois que j’étais totalement pris dans votre filet. J’étais prêt à l’abandon le plus total, j’étais prêt à tout vous donner sans réfléchir. En somme, j’étais prêt pour le pire et voulais me livrer à vous comme un bourgeois de Calais.

 

 

MAITRESSE TRINITY

 

C'est bien ce que j'avais compris.

 

EDOUARD

 

Vous m’aviez totalement convaincu que la soumission à distance était le meilleure des systèmes afin d'être totalement sous votre emprise. Je la souhaitais ardemment.

 

 Entre temps, Léonard s'effondre tout en se déchiquetant sur les morceaux de verre et les clous. Celui-ci git désormais à terre tout en râlant dans une marre de sang qui s’épaissie.

 

FRANÇOIS

(Epuisé)

 

Maitresse, je vous en supplie, libérez-nous… Monsieur, je vous en supplie faites quelque chose…nous sommes entrain de mourir.

 

EDOUARD

(Plein de compassion)

 

Je suis absolument navré Monsieur, mais que voulez-vous que je fasse, je suis un soumis…tout comme vous.

 

FRANÇOIS

 

Mais nous ne sommes pas des soumis…nous sommes des prisonniers.

 

EDOUARD

(Sur le même ton)

 

Je voudrai bien vous aider, soyez-en certain cher Monsieur, mais je ne peux rien faire pour vous. Croyez que j'en suis bien désolé…

 

MAITRESSE TRINITY

(Ironique)

 

Pourquoi mens-tu Edouard…Ce spectacle n'est-il pas jouissif ? N'est-ce pas?

 

 

CÉDRIC

(Implorant)

 

Pourquoi nous faites-vous cela Madame?

 

Maitresse Trinity s'approche de Cédric, ouvre sa tunique en dévoilant sa nudité puis avec grâce glisse les doigts de sa main sur son sexe. Puis de son indexe trempé elle effleure le nez de Cédric.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Pour cela Cédric…pour cela. (S'adressant à Edouard) Alors, continue tes explications.

 

EDOUARD

 

Je m’étais fait à l’idée que je ne pourrai vous voir qu’après une très longue période et que vous rencontrer se méritait. Je planifiais une attente de plus de 6 mois. Je voulais subir et servir. M’abandonner.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Et j'imagine que tu fus surpris lorsque finalement je t'ai fait comprendre que j'envisageais de te rencontrer immédiatement en chair et en os.

 

EDOUARD

 

Oui quand j’ai lu votre premier message qui me faisait cette proposition je fus stupéfait et me suis dit « c’est donc pour bientôt ».

 

MAITRESSE TRINITY

 

Et ce bientôt n’arriva pas et faillit ne jamais arriver.

 

EDOUARD

 

C’est bien pour cela que vous êtes sadique. Vous créez, l’envie, puis le besoin, ensuite le manque et enfin le désespoir. Même moi qui suis relativement structuré et réfléchi, je me suis laissé prendre au piège.

 

 

MAITRESSE TRINITY

 

Une façon de commencer à te briser mon ami. Je me suis juste rendu compte que te dominer à distance alors que tu présentais tous les signes de la docilité la plus parfaite allait être la chose la plus ennuyeuse de la terre. T’en es-tu rendu compte ?

 

EDOUARD

 

Pas au début…Au début, je me suis dit que je serai patient pendant plusieurs semaines. Ce fut très dure car, faute d’éducation à distance j’ai du trouver ma voie vers vous dans la plus grande solitude. Ce fut très dur. J’ai failli en devenir fou.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Oui je m’en suis rendu compte.

 

EDOUARD

 

Au bout de quelques mois, c’est vrai, je me suis impatienté, et me suis dit : elle ne me recevra jamais. Elle me fait mariner dans mon jus. Tout cela, c’est du pipo.

 

MAITRESSE TRINITY

 

C’est ce que j’ai fait et j’ai bien failli t’éjecter à plusieurs reprises. Te sens-tu plus soumis aujourd’hui qu’hier ?

 

EDOUARD

 

Disons que j’ai vraiment pris conscience de votre supériorité ?

 

MAITRESSE TRINITY

 

Alors il t’a fallu 8 mois pour comprendre ce que d’autres comprennent en trente seconde ? C’est là l’unique conclusion de ton chemin ?

 

EDOUARD

 

Ne soyez pas déçue Maitresse et permettez moi d’élaborer un peu mon analyse.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Je t’écoute.

 

EDOUARD

 

Au début j’étais soumis comme une carpette, bien conscient de votre supériorité. Mais vous n’avez pas voulu que cela soit le cas.

 

MAITRESSE TRINITY

 

C’est exact.

 

EDOUARD

 

En me permettant d’écrire ma pièce, de prendre quelques aises avec vous, vous avez voulu que je sois plus réfléchi et plus intelligent. N’est-ce pas ?

 

MAITRESSE TRINITY

 

C’est exactement cela. Mais ne crois pas que j’ai la moindre estime pour toi. Comme nombre de soumis tu es vaniteux.

 

EDOUARD

 

Je le suis sans doute encore un peu. J’en suis navré mais essaie de me corriger.

 

MAITRESSE TRINITY 

(Agacée)

 

La suite…

 

EDOUARD

 

J’étais déjà convaincu de votre supériorité, je suis devenu un autre soumis, plus réfléchi, et ma conclusion étant que quelque soit le chemin, vous êtes toujours au dessus, vous êtes toujours supérieure. En un mot c’est sans issue pour moi.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Bref tu t'es résigné.

 

EDOUARD

 

Oui je le suis fatalement. Vous m’avez laissé réfléchir pour me faire prendre conscience qu’avec vous je n’aurai jamais la moindre issue.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Et comment as-tu vécu cette résignation ?

 

EDOUARD

 

Avec philosophie je dirai. Le chemin fut long et à force de cheminer vers vous sans jamais vous voir j’ai fait une sorte de pari de Pascal.

 

MAIRTRESSE TRINITY

(Goguenarde)

 

Rien que ça! Pauvre Pascal.

 

EDOUARD

(Souriant)

 

C'est-à-dire que je me suis dit la chose suivante: Soit Maitresse Trinity me reçoit et j'aurai eu raison d'être opiniâtre pour servir une femme hors du commun, soit elle ne me reçoit pas et de toute façon je n'aurai pas perdu mon temps.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Le pari de Pascal reposait sur l'existence de Dieu ou pas... As-tu seulement douté de moi?

 

EDOUARD

 

Je vous l'avoue franchement: Oui. Je n’ai pas cessé de douter de vous.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Je ne t’empêchais pas de penser cela.

 

EDOUARD

 

Vous avez voulu vous dévoiler au dernier moment pour être certaine de mon attachement à vous n’est-ce pas ?

 

MAITRESSE TRINITY

 

Oui je veux que mes soumis aient une foi inébranlable en moi. Si j’étais une araignée et toi un misérable insecte, la moindre des choses serai que tu t’épuise à cheminer sur ma toile jusqu’à mon antre et qu’une fois arrivé jusqu’à moi tu te foutes à poil, te montrant le plus apetissant du monde afin que je daigne commencer à te déchiqueter délicatement en commençant par ton cul. Voici la foi que j’exige de mes soumis.

 

EDOUARD

 

Mais c’est une foi affreuse que vous demandez là.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Elle est affreuse oui car j’exige la résignation la plus absolue. Je veux que mes soumis s’offrent à moi travaillés par le doute et l’angoisse que je ne puisse jamais exister.

 

EDOUARD

 

Maitresse ce qui est affreux c’est que l’espérance que j’ai en vous c’est ma destruction…

 

MAITRESSE TRINITY

 

Oui c’est bien te ta destruction programmée dont il s’agit. Je veux que l’objet ton espérance soit la plus ignoble possible tout en étant la plus délectable pour moi.

 

EDOUARD

 

Vous voulez que je garde mon espérance de mystique dans une foi de pervers n’est-ce pas ? C’est pour cela que vous me préférez plus intelligent.

 

 

 

MAITRESSE TRINITY

 

Exactement. Et je pense que tu n’as pas encore atteint les tréfonds de la perversité. Parle-moi de tes doutes.

 

EDOUARD

 

Le chemin de foi est un chemin de doutes.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Quels genres de doutes ?

 

EDOUARD

 

Que votre perversité extrême soit trop absolue pour être vraie. En un mot, que vous ne fussiez que le fruit de l’imagination dépravée d'un pervers narcissique.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Mais c’est idiot. Comment puis-je ne pas exister !

 

EDOUARD

 

Permettez-moi de reformuler mon propos. Je voulais dire qu'il m'est arrivé de penser que vous fussiez qu’une imposture. C'est-à-dire que la personne qui m’écrivait ne fut pas la jolie jeune femme rousse qui s'exhibe sur votre blog. C'est-à-dire vous.

 

Edouard se tourne à nouveau vers Julien qui se trouve de plus en plus mal en point. Ses yeux sont injectés de sang. Ses tempes sont gonflées, un léger saignement apparaît à la commissure de ses lèvres.

 

EDOUARD

 

Maitresse, il est très mal en point…

 

Maitresse Trinity, s'approche de Julien s'accroupit et lui pisse en plein visage puis se redresse.

 

 

 

MAITRESSE TRINITY

 

Bof, je n'ai pas l'impression qu’il soit rafraichi pour autant. Tant pis laissons le crever.

 

EDOUARD

(Indigné)

 

Mais Maitresse…

 

JULIEN

 

Je vous en supplie, laissez-moi vivre…

 

Maitresse Trinity s'empare alors d'un balai qui traine dans un coin de la pièce et s'approche de Julien.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Cela dépend de la réponse à ma question…As-tu déjà été sodomisé?

 

JULIEN

 

Non Madame…

 

Maitresse Trinity, écartant tant que bien que mal les cuisses de Julien et trouvant son anus y enfonce d'un coup sec une bonne partie du manche à balais. Celui-ci se retrouve planter à la verticale. Le pauvre Julien hurle de douleur.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Mauvaise réponse…. (Se retournant vers Edouard) Alors comme cela tu pensais que j'étais peut-être une imposture? Cela t'est-il souvent arrivé?

 

EDOUARD

 

Oui souvent.

 

MAITRESSE TRINITY

 

J'espère que tu mesures l'impertinence de tes propos…

 

EDOUARD

 

Ceux qui discutent avec vous depuis des mois sans vous avoir vu et prétendent ne pas avoir le moindre doute sont soit des naïfs soit des menteurs. Moi je dis la vérité.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Alors comme cela tu rejoins la cohorte de personnes qui jugent impossible d'avoir un donjon de 500 m² et qui se moquent de mon cheptel si nombreux?

 

EDOUARD

 

Certainement pas Maîtresse.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Comment cela?

 

EDOUARD

 

J'adore l'idée d'un donjon de 500 m². Pour ne rien vous cacher, je trouve cela tout à fait plausible et si j'étais moi-même une dominatrice, mon donjon serait en Auvergne et ferait  plus de 1000 m²!

 

MAITRESSE TRINITY

 

Rien que cela?

 

EDOUARD

 

A condition de posséder un tas de vieilles pierres, ce qui est mon cas, il suffit de donner une fonction à chacune des pièces que l’on ouvre une fois l’an. Par exemple, imaginez une pièce miteuse, qui sente le renfermé, aux volets clos et fenêtres jamais ouvertes et couvertes de générations de toiles d'araignées. Une pièce dont le papier peint se décolle, dont la peinture du plafond achève de s'écailler et qui serait éclairée par une ampoule pendouillant du plafond et projetant une lumière blafarde.

 

 

MAITRESSE TRINITY

 

Classique dans les vieilles bâtisses.

 

EDOUARD

 

He bien, rajoutez-y un verrou, jetez sur le sol un vieux matelas usagé couvert d'auréoles d'urines et de tâches de sperme et vous transformez votre pièce, en baisodrome pour soumises et soumis récalcitrants. Bref voici 40 m² de donjon réaffectés avec un budget nulpour un effet garanti…

 

MAITRESSE TRINITY

(Amusée)

 

Pourquoi pas.

 

EDOUARD

 

A coté de cela les petites pièces suréquipées des Maîtresses Françoise, Daphnée et consœurs me paraissent bien pitoyables. En tout cas, pas pour moi…

 

MAITRESSE TRINITY

 

D'accord mais tu ne réponds pas à ma question sur tes doutes.

 

EDOUARD

 

Qu'est-ce que cela peut faire? Pourquoi voulez-vous que je vous fournisse des détails.

 

Maitresse Trinity appuie de toutes ses forces sur le balai fiché dans l'anus de Julien qui pousse un nouveau cri de douleur.

 

EDOUARD

 

Maitresse, ce qui compte c'est que malgré mes doutes je sois resté fidèle. Je suis même resté chaste en décembre dernier alors que vous faisiez l'objet d'attaques virulentes sur un forum.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Alors explique moi pourquoi tu es resté fidèle…Mais avant cela je te demanderai de ne pas te déconcentrer et de continuer à nourrir notre ami Joachim.

 

EDOUARD

 

Oh, toutes mes excuses (actionnant le robinet) Voila qui est promptement corrigé. (à Joachim) Bois doucement car tu risques de t'étouffer. Ne t'inquiètes pas tout cela va ressortir par en bas…

 

MAITRESSE TRINITY

 

Tu es aussi aveugle que bavard mon ami…

 

EDOUARD

 

Comment cela?

 

MAITRESSE TRINITY

 

Observe et constate…Rien ne va pouvoir ressortir. Et pourtant notre ami devrait sentir des envies bien pressantes tant la dose de laxatif rajoutée à ce mélange est puissante…

 

EDOUARD

 

Vous vous voulez dire que…

 

MAITRESSE TRINITY

 

Qu'il devrait crever d'occlusion intestinale.

 

Sur ce Joachim s'agite dans tous les sens, mais parfaitement vainement tant il est bien ligoté. Edouard ne peut que constater les yeux pleins de détresse du pauvre homme.

 

EDOUARD

 

Mais c'est affreux.

 

 

MAITRESSE TRINITY

 

Pire que cela c'est abominable…. Réponds à ma question. Pourquoi m'es-tu resté fidèle?

 

EDOUARD

(Réfléchi longuement)

 

Car même si vous eussiez été une imposture vous n'en auriez pas moins été la meilleure des dominatrices.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Tu es presque drôle.

 

EDOUARD

 (Toujours réfléchissant)

 

Je vous l'ai dit, soit vous existiez et j'aurai eu raison d'être fidèle soit vous n'existiez pas et j'aurai de toute façon passé un moment extraordinaire où j'aurai appris que la meilleure domination est tout de même la domination de l'esprit. Je pense que de ce point de vue, imposture ou pas, vous êtes exceptionnelle.

 

MAITRESSE TRINITY

(Amusée)

 

Intéressant.

 

EDOUARD

 

En un mot je préfère être votre soumis et douter plutôt que d’être celui d’une cruella ayant pignon sur rue qui essaiera de me dominer en vain, avec des techniques éculées, dans un donjon théâtrale.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Très intéressant, mais si j'avais été une vraie imposture?

 

 

EDOUARD

 

He bien j'aurai admis que cette personne aurait été d’un incroyable talent. Un talent qui mérite vraiment le respect. Rien que pour cela, je pense que je n'en aurai pas voulu à cette personne. Enfin presque…

 

MAITRESSE TRINITY

 

Pas même pour les offrandes que tu lui aurais faites ?

 

EDOUARD

 

Pas même. Elle les aurait méritées (Au même instant Edouard aperçoit le visage défait de Julien) Maitresse, je crois que votre crucifié ne respire plus…

 

Maitresse Trinity s'approche de Julien et constate…Les yeux du jeune homme sont grands ouverts, le sang coule de sa bouche…il est mort.

 

MAITRESSE TRINITY

 

Le pauvre garçon, il était persuadé qu'il m'avait fait jouir.

 

Par edouardnj - Publié dans : Pièce
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