Le Commentaire.
Mes chers amis.
Toute chose à une fin. Et voici la fin de cette pièce.
A titre
liminaire, je remercie la jolie Sandra et son divin postérieur qui me permet d’illustrer mon avant dernier article. Dans le fond, sans elle, ni Maitresse Trinity, ni Edouardnj n’auraient été
inspirés.
Dans la scène précédente je développais quelques idées qui m’étaient chères. Dans celle-ci également. Je dis que ce qui est extraordinaire n’est pas forcément impossible. Je suis donc de ceux qui pensent que l’existence d’une femme vivant comme Maitresse Trinity quoique rare, très rare, n’est pas impossible. Et au début, j'y ai cru. J’y avoue également mon indifférence à la gynarchie, philosophie de mâles en manque de lesbiennes... J’y conteste la suprématie des dominatrices en affirmant qu’un soumis est d’abord l’esclave de ses vices. Rien de nouveau en somme.
Dès lors je m’interroge. Comment expliquer mon intérêt pour les dominatrices sans jamais y croire ? Pourquoi avoir persévéré à discuter avec Maitresse Trinity? Pourquoi toujours tenter de graviter dans l’orbite d’une dominatrice ?
C’est que dans le fonds, ni soumis, ni dominateur, franchement baiseur, beau parleur et très joueur, adorant les femmes de caractère, les emmerdeuses et les intellectuelles je suis un homme à femmes dominatrices. Ce qui est bien différent.
« Dans le fonds, tout ce que tu cherches c’est de bavarder et de coucher avec moi » me dit un jour Maitresse Trinity. C’est vrai, je l’avoue, je
lui ai d’ailleurs dit et il n’y a rien à rajouter. Dans ma vie de libertin, combien de revers ai-je subi. Mais ne valaient-ils pas la peine d'être vécus pour les quelques superbes conquêtes qui
furent aussi les miennes?
Etre éconduit par une femme est bien normal. C'est l'une des règles du jeu. Je n’accepte pas, en revanche, qu’un homme se faisant passer pour une femme se paie ma tête. Je repense à ce blog, et ses sarcasmes et me rappelle qu’on ne frappe jamais une femme, pas même avec une rose, mais qu'il est toujours permis de rosser tout entourloupeur,même avec un poireau…
A bientôt pour mon épilogue.
Edouardnj
La scène
FRANÇOIS
Je vais…vous…vous tuer.
MAITRESSE TRINITY
Allons doucement, doucement. Ecoutez mes amis, Julien est mort, Léonard se vide lentement de son sang et je suis admirative de votre résistance…J'ai donc une bonne nouvelle pour François et Cédric. L'un d'entre vous deux survivra…Mais pour cela il devra se débarrasser de l'autre…
Maitresse Trinity dessine à la craie sur le sol un grand cercle autour des deux hommes, dans lequel elle rajoute encore plus de tessons de bouteilles et de clous. Les deux hommes sont toujours liés aux jambes et au bras. Leur mobilité est réduite.
MAITRESSE TRINITY
La règle du jeu est simple. Vous devez vous battre à l'intérieur du cercle. Celui qui sort ou en est expulsé par l'autre sera immédiatement tué par mes soins. Celui qui éjectera son adversaire ou le tuera aura peut-être la vie sauve. Bonne chance messieurs…J'oubliais…Le refus de combattre sera sanctionnée par la mort…
EDOUARD
Maîtresse, je crois que votre soumis Joachim a tout bu…que dois-je faire?
MAITRESSE TRINITY
Laisse-le ainsi avec son masque et ne t'occupe plus de lui. Maintenant ce n'est plus qu'une question de temps (s'approchant vers Joachim et le fixant intensément dans les yeux) et sache que cela peut-être long…très long.
Entre temps après avoir hésité, Cédric lance les hostilités et avançant tant bien que mal à genoux en prenant soin de ne pas perdre l'équilibre, il se jette gueule ouverte sur François afin de le mordre. Le combat est laborieux, les deux hommes sont obligés de se déplacer sur le verre et les clous en s'écorchant les genoux par la même occasion.
MAITRESSE TRINITY
Divin spectacle…Regarde, j’en ai fait des bêtes qui n’obéissent plus qu’à leur instinct de survie.
EDOUARD
Il est certain que…
MAITRESSE TRINITY
(Interrompant avec suavité)
Chut…profite de ce spectacle. Te rends-tu compte ? Ils en sont réduits à devoir se mordre à la gorge….Enfin, revenons à notre conversation Edouard. Si tu es resté fidèle malgré tes doutes c'est que tu devais croire en moi également non?
EDOUARD
Je vous ai cru sans hésitation au début, mis à part les quelques détails qui clochaient. Mais je m'en fichais. Et puis, je vais vous dire une chose Maitresse…
MAITRESSE TRINITY
Je t'écoute.
EDOUARD
Ce n'est pas parce qu’une situation est extraordinaire qu’elle est fausse. C’est pour cela que j’ai persisté à croire en vous. Regardez les milliards de chrétiens qui croient en un homme né d'une vierge, qui est mort et qui est ressuscité. Croyez-moi, croire en l’existence d’une jeune femme de 38 ans qui consacre sa vie au sadisme n’est tout de même pas si extraordinaire ! Après tout vous n’êtes pas Raël, vous ne prétendez pas avoir reçu la visite d’extra-terrestres et j’en passe.
MAITRESSE TRINITY
Tu as compris que je t'ai placé, comme tous mes serviteurs à distance, dans un rapport de foi. Tant qu'on ne me voit pas, on croit en moi, ou on ne croit pas. On se pose des questions, on veut y croire, on doute, etc... Il y a pourtant des éléments qui tendaient à prouver que je ne puis être que bien réelle. Et parfois, peut être certains doutes peuvent-ils planer. J'en suis parfaitement consciente bien entendu.
EDOUARD
J’en conviens tout à fait. Ce qui me fait dire que vous êtes bien réelle est plus intuitif. Je ne saurai vous l’expliquer.
MAITRESSE TRINITY
Es-tu désormais convaincu de la supériorité de la femme?
EDOUARD
Je suis convaincu de votre supériorité mais ne suis pas convaincu par le gynarchisme. Je ne crois pas du tout à cette philosophie et ne comprends d'ailleurs pas votre de besoin d'y adhérer.
MAITRESSE TRINITY
Tu es joliment insolent.
EDOUARD
Maîtresse, j'affirme que vous êtes supérieure. N'est-ce pas suffisant?
MAITRESSE TRINITY
Certainement pas.
EDOUARD
Si je suis gynarchiste, je serai alors forcément obligé d'admettre que ma boulangère, qui est une femme petite, grosse, boutonneuse, stupide et désagréable m'est supérieure…Or ma raison me dit que c'est faux…
MAITRESSE TRINITY
Tu prends un cas extrême et puis de toute façon considère-la comme supérieure à toi en effet. J'ai bien l'intention de te forcer à adhérer à cette thèse. Tu constateras qu'elle est exacte.
EDOUARD
Je vous obéirai car je suis votre soumis mais sachez qu'à l'heure où je vous parle je n'y crois pas.
MAITRESSE TRINITY
Hum…Regarde ces deux hommes qui se battent comme des chiens, si Cédric gagne, tu me baises et s'il perd c'est François qui me baisera et tu repartiras chez toi…que souhaites-tu?
EDOUARD
Que Cédric gagne Maîtresse.
En arrière fonds les deux hommes se battent dans la souffrance et la maladresse essayant de se déséquilibrer mutuellement afin que l’un ou l’autre s’écorche mortellement sur les tessons de bouteilles.
MAITRESSE TRINITY
Tu as toujours eu envie de moi n'est-ce pas?
EDOUARD
Oui toujours.
MAITRESSE TRINITY
Et qu'as-tu préféré chez moi?
EDOUARD
Votre visage, vos seins, vos cuisses, votre cul, vos…
MAITRESSE TRINITY
Je ne te demande pas cela par rapport à mon corps.
EDOUARD
Votre intelligence et votre talent d'écriture. Votre blog est le seul que je prenne plaisir à lire dans ce cyberspace où l’on les gens souffrent de diarrhée verbale étalée sur la toile dans d’épouvantables charabias.
MAITRESSE TRINITY
Mais encore ?
EDOUARD
J'ai tout apprécié chez vous. Même en ne vous montrant pas, vous réussissez à contraindre des hommes sans jamais leur donner le moindre des ordres. En un mot, vos soumis obéissent à des ordres qu'ils se suggèrent eux-mêmes dans le seul espoir de vous plaire et de vous rencontrer. C’est tout à fait admirable, mais quelle souffrance morale aussi.
MAITRESSE TRINITY
Sache, que je pourrai même décider de ne plus jamais me montrer et faire venir à moi une quantité de soumis qui s'occuperaient de moi le temps pour eux de s'essouffler.
EDOUARD
Y avez-vous vraiment songé?
MAITRESSE TRINITY
Mais bien entendu ! Et je mets cela en pratique depuis fort longtemps déjà. Dans le fonds, je n'ai besoin que de quelques proies pour satisfaire mes pulsions sadiques, de quelques jolies femmes que je lève sur internet, dans les bars ou partout ailleurs pour satisfaire mes pulsions sexuelles et d'une masse de soumis à distance pour me donner ce que je n'exige même pas.
Entre temps, le combat tourne à l'avantage de François qui a réussi à déséquilibrer Cédric. Celui-ci bascule de côté et s'effondre sur le sol tout en se blessant sur le verre tranchant. Ses liens l'empêchent de bouger. Ses yeux exorbités implorent la clémence et la grâce. François se tourne vers Maîtresse Trinity…
MAITRESSE TRINITY
Veux-tu vivre?
FRANÇOIS
(Opinant de la tête)
Oui Maitresse.
MAITRESSE TRINITY
Alors tue-le!
Après avoir regardé une dernière fois les yeux de son camarade François marque un temps d'hésitation, puis se rappelant que Cédric avait débuté les hostilités, sa conscience s'en trouve soulagée. Alors gueule ouverte il jette tout le poids de son corps sur celui de Cédric le mordant à la gorge comme une bête furieuse. Cédric se débat mais continue à se blesser sur le sol. La morsure de François est si forte que le sang finit par jaillir de la bouche de Cédric.
MAITRESSE TRINITY
(Flegmatique)
Je crois Edouard, que tu n'auras pas l'honneur de me baiser.
EDOUARD
(Dépité regardant Cédric mourir)
Hélas non.
MAITRESSE TRINITY
Aide-moi donc à détacher notre vainqueur qui est épuisé et allongeons-le sur le dos.
EDOUARD
Bien Maîtresse.
Ayant pris soin de se frayer un passage en écartant les clous et tessons de bouteilles, Edouard et Maitresse Trinity dégagent François et le libèrent de ses liens. François est épuisé. Il est vivant et presqu'heureux de s'en être sorti. Maitresse Trinity et Edouard sont debout et regardent le corps épuisé du jeune homme.
MAITRESSE TRINITY
(A François)
J'étais convaincu que tu allais gagner François. Tu n'étais pas le plus fort sur le plan physique mais tu étais le leader du groupe, donc le plus fort sur le plan mental.
FRANÇOIS
C'est fini maintenant, je suis libre?
Sans répondre Maitresse Trinity s'agenouille et prenant le sexe du jeune homme commence à le masturber puis à le sucer. L'homme est fatigué, mais Maitresse Trinity suce avec tant de fougue que le jeune homme finit par bander.
MAITRESSE TRINITY
Bien entendu mon ami, mais pas avant d’avoir récompensé cette magnifique trique.
EDOUARD
Maîtresse, vous bâtissez-vous vraiment une vie heureuse?
MAITRESSE TRINITY
Crétin…
EDOUARD
Crétin sans aucun doute mais voyez-vous Maitresse, je me demande parfois si vous possédez vraiment vos soumis. Tout porte à le croire. Vous les enchaînez, et moi le premier, par toute une série de liens aussi solides qu'invisibles. Ces liens sont la frustration, la menace, le sexe et bien d'autres encore. Mais à y voir de plus près, je pense que vos soumis s'enchainent plus que vous ne les enchainez.
MAITRESSE TRINITY
Qu'est-ce qui te fait dire cela?
EDOUARD
Je me demande si ces hommes et ses femmes que l'on dit soumis, ne sont pas, en définitive, leurs propres esclaves. Ils sont plus exactement esclaves de leurs propres vices. Un de ces vices visqueux qui enchaine et qui désespère tout en réclamant sans cesse son du. Vous n'êtes, en définitive, que la matérialisation de ce vice pour nombre de soumis.
MAITRESSE TRINITY
(Indignée)
Je ne le suis en aucun cas!
Si je suis moi-même nymphomane et que j'adore me baigner dans les eaux troubles de la luxure, mes soumis s'abandonnent à moi car ils savent que je leur suis supérieure ; que je les dépasse. Je crois l'avoir suffisamment dit !
Sur ce, Maitresse Trinity retire sa grande tunique et la faisant glisser le long de ses cuisses, dévoile son corps de rêve.
EDOUARD
(Troublé par la beauté de Maitresse Trinity)
En fait, dans le train tout à l'heure, un doute est tout de même venu traverser mon esprit, mettant à mal mes certitudes et les belles théories que je viens d'exposer. Un passage des mémoires de ce légionnaire que je lisais m'a beaucoup troublé. (Edouard farfouille dans ses affaires et ressort le livre) A voici…j'avais écorné la page…Permettez-moi de vous lire cet extrait tout à fait édifiant. (Edouard fait une pose et commence à lire) :
"A cet instant, une jeune fille kabyle - elle avait peut-être dix huit ou dix neuf ans - est passée sur la plage à quelques mètres de nous, portant sur la tête une panier rond et haut. Sa longue jupe ondulait en battant ses mollets, elle marchait pieds nus sur le sable. Sa peau mate et la dureté de ses traits formaient une harmonie parfaite avec la crique. Il y avait chez cette femme une noblesse, un port hautain, fier, qui imposaient le respect. Sur son passage, devant une compagnie de légionnaire au bain, pas un rire, pas une exclamation, pas une plaisanterie, je le jure. Sa beauté dominait notre force et calmait notre inquiétude. Plus encore que sa beauté, sa noblesse..." (Relevant la tête) C'est beau, n'est-ce pas?
MAITRESSE TRINITY
Tu observeras qu'il n'est question que de domination…CQFD.
EDOUARD
Oui c'est vrai. Mais avouez qu'il s'agit d'une domination bien étrange. Pensez à ces légionnaires, des gavroches, des paillards passant leur temps libre dans des bouges. Imaginez-les le vice chevillé au corps, ricanant et tapant sur les cuisses des femmes. He bien, en voyant cette jeune femme, nos légionnaires se sont libérés de leurs chaines. En un mot, le vice (joignant les gestes aux mots) a fait pshiiit. Remplacez maintenant ces légionnaires par vos soumis. Je vous le dis, vous ne pèseriez soudain à leurs yeux pas plus que votre poids et cela ne serait pas lourd. Le vice s'évapore et la dominatrice se délite. Je vous le dis sans méchanceté.
Tout en écoutant Maitresse Trinity s'accroupit nue de part et d'autre du bassin de François et descend lentement vers le sexe de celui-ci.
MAITRESSE TRINITY
Vois-tu Edouard…(Tout en parlant Maitresse Trinity se laisse tomber en s'empalant brutalement sur le sexe de François. Ce dernier redresse la tête la regarde fixement quelques micros secondes avant de pousser un cri affreux de douleur; pris de convulsions abominable il essaie de se dégager mais Maitresse Trinity maitrise sans difficultés ce corps épuisé)…Je ne te laisserais pas le plaisir de me faire la morale, car je suis d'accord avec toi.
EDOUARD
(Constatant le sang jaillir au niveau du sexe de Maitresse Trinity)
D'a…d'accord sur quoi?
MAITRESSE TRINITY
Sur ce que tu brûle de me dire en essayant de porter l'estocade finale. Tu espères me vaincre sur le terrain de la morale mais c'est inutile, car comme toi je pense que l'on ne réussit sa vie que par le don de soi et non pas prenant et possédant.
Maitresse Trinity se relève alors et dévoile le spectacle abominable du sexe de François tranché en deux dans toute la longueur. Le sang coule de la plaie dans un flot ininterrompu. François se tortille sur le sol comme une vipère décapitée.
MAITRESSE TRINITY
(Clame et sereine)
Il va se vider de son sang…
Son sexe tranché en deux ne le protège plus…
Il devrait mourir rapidement.
EDOUARD
(Horrifié)
C'est abominable !
MAITRESSE TRINITY
(Fixant avec intensité le pauvre Edouard)
Ai-je bien compris la leçon de morale?
EDOUARD
(Balbutiant)
Oui…oui… Maîtresse.
Maîtresse Trinity plonge avec précaution deux doigts dans son vagin pour y retirer un anneau au milieu duquel est fiché une lame aussi coupante qu'un rasoir puis tend l'instrument à Edouard.
MAITRESSE TRINITY
Tu es horrifié car tu viens d'échapper à la mort.
EDOUARD
(Tout en contemplant l'anneau)
Si Cédric avait gagné…
MAITRESSE TRINITY
Tu m'aurais prise en levrette, tu serais mort et Cédric aurait survécu.
EDOUARD
Mais je croyais que vous m'aimiez bien?
MAITRESSE TRINITY
Pfff. Petit présomptueux. Tu serais mort quand même.
EDOUARD
Mais...
MAITRESSE TRINITY
Ecoute-moi bien Edouard, tout ce que tu dis est bien joli mais je m'en contre-fiche. Pour ma part sache que je prends, je pompe, j'épuise, j'essors, je saccage. En un mot je repère mes proies et les détruis, mais je sais aussi reconstruire et donner sans compter…j'y trouve mon équilibre et ma joie de vivre. As-tu d'autres remarques ?
EDOUARD
Non.
MAITRESSE TRINITY
Alors je crois que tu peux partir maintenant.
(La lumière s'éteint et le rideau tombe)
FIN
Mai 2025 | ||||||||||
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