Edouard des Loges
Maitresse Trinity
THEATRE
Je possèderai ton corps, susurre la luxure…
Il ne faut pas croire, il faut savoir…
Acte I
Scène (1) – De la scatophilie à la coprophagie
Le rideau s’ouvre sur le boudoir de Maitresse Trinity qui est assise derrière un bureau. Elle est habillée d’un tailleur gris anthracite et porte un chemisier blanc boutonné
jusqu’au coup. Deux chaises sont disposées devant le bureau et un canapé, installé pour l’occasion, donne au boudoir l'apparence trompeuse du cabinet d’un psychothérapeute. On frappe à la
porte.
MAITRESSE TRINITY
Entrez !
Lucy, la servante de Maitresse Trinity vêtue en tenue de domestique, fait son entrée.
LUCY
Maitresse, Monsieur et Madame Desrosiers sont arrivés; dois-je les faire rentrer?
MAITRESSE TRINITY
Oui, fais-les rentrer.
Lucy sort le temps de faire rentrer un couple quadragénaire très élégant. Monsieur Desrosiers (Claude) est vêtu d'un costume trois pièces. Il porte une cravate club. C’est un homme
strict et sans âge. Madame Desrosiers (Emilie) est une femme absolument magnifique, habillée avec beaucoup de distinction. Elle est bien maquillée et sort visiblement de chez le
coiffeur.
MAITRESSE TRINITY
Bonjour Monsieur, bonjour Madame, je vous prie de bien vouloir entrer (désignant les deux chaises devant son bureau) et de vous mettre à votre aise…Alors Monsieur, vous voici
rassuré ?
CLAUDE
(Intimidé)
Heu…excusez-moi, je suis vraiment navré, confus. J’avoue avec honte avoir douté de la bonne foi de ma femme. Comprenez-moi, Madame. Comment ne pas être dubitatif, dans notre époque
particulièrement licencieuse, lorsque votre femme vous annonce qu'elle a rendez vous avec son psy à 23 heures puis le lendemain à 9h30 ! Je n'arrivais pas à croire qu'une cliente n'ait
pas son mot à dire quant au choix des horaires! Par ailleurs, je me suis fortement étonné que ces séances aient lieu tous les jours ou presque.
MAITRESSE TRINITY
Je suis la première coupable de ce quiproquo cher Monsieur, et ces horaires qui paraissent anarchiques tiennent au fait que j’ai mis au point une nouvelle méthode de travail assez
révolutionnaire que j'ai baptisée "l'envie pressante". C'est très efficace. Je vous l'expliquerai volontiers un jour et votre épouse pourra vous en dire davantage à l'issue
de cette séance. Enfin, vous voici rassuré ; votre femme va bien voir un psy ; elle n’a pas d’amant…
CLAUDE
(Gêné)
Je n’insinuais pas cela ; je trouvais juste que…(se reprenant avec un sourire affecté) Enfin, tout va bien ; le lieu est superbe et propice à la méditation
et donc à guérir le fonds des âmes…
EMILIE
(Indignée)
Franchement Claude tu exagères tout de même! Tu me fais passer pour une trainée ; j’en suis morte de honte…
CLAUDE
(Embarrassé)
Mais ma chérie, je n’ai jamais dit que…
MAITRESSE TRINITY
(Interrompant)
En tout cas Monsieur, c’est moi qui vous prie de m’excuser. Tout cela est de ma faute. (Après un court silence) Je vous prie également de m’excuser pour l’odeur nauséabonde que
vous devez certainement sentir, car ce vieux manoir a un problème de fausse septique auquel j’essaie de venir à bout à grandes peines.
CLAUDE
(Compassé)
Je vous trouve bien sévère avec votre manoir chère Madame…je vous le dis sans complaisance, je ne sens pas la moindre odeur désagréable.
MAITRESSE TRINITY
(Polie)
Vous êtes bien indulgent Cher Monsieur…
CLAUDE
Mais non je vous assure ; on ne sent pas la moindre effluve si ce n’est celle du délicieux parfum que vous portez… (Se rattrapant aux branches basses) et que porte ma femme,
bien entendu…Enfin, les problèmes que vous évoquez sont assez fréquents dans les vieilles demeures ; qui pourrait donc vous reprocher ce genre de tracas.
MAITRESSE TRINITY
En effet. (Riant d'un rire mondain) Enfin Monsieur, je ne vais pas vous ennuyer avec cela plus longtemps…Je vais vous demander de bien vouloir passer dans la pièce d’à coté le
temps de m’entretenir avec votre femme et après je vous la rends pour toujours car il s'agit de notre dernière séance…Vous pouvez vous promener dans le parc si vous souhaitez vous dégourdir
les jambes. Demandez à Jessica de vous montrer mon bel étalon noir qui s’ébroue dans le parc. Cet animal est extraordinaire et il m’arrive de le mettre à contribution lors de certaines
séances. Il a fait des merveilles avec votre femme. (Monsieur Desrosiers est interloqué et ne voit pas le rapport avec la psychanalyse) Elle vous expliquera…(poussant Claude vers
la porte) A tout à l’heure Monsieur, je viendrai vous prévenir quand nous en aurons terminé.
CLAUDE
Merci Madame, (quittant la pièce) à tout à l’heure ma chérie.
EMILIE
A tout à l’heure mon chéri.
Maitresse Trinity et Emilie se retrouvent seules.
MAITRESSE TRINITY
Alors tu voici rassurée ? Ton mari n’y a vu que du feu…
EMILIE
J’étais inquiète au début mais vous avez été parfaite.
Maitresse Trinity s’approche d’Emilie et la regarde minutieusement de la tête aux pieds tout en déboutonnant sa veste et son chemisier et de les tendre à Emilie. En bonne soubrette
éduquée, celle-ci plie soigneusement les vêtements de sa maitresse pour les poser sur une chaise. Maitresse Trinity se retourne ensuite et présente son dos à Emilie qui entreprend de lui
dégrafer le soutien-gorge. Puis Maitresse Trinity se retourne à nouveau afin d'offrir ses seins aux caresses expertes de la jeune femme. Enfin, Maitresse Trinity laisse glisser sa jupe à ses
pieds en dévoilant son corps parfaitement nu. Emilie se précipite pour ramasser la jupe, la plie et la pose sur la chaise avec les autres
vêtements.
MAITRESSE TRINITY
Vraiment Emilie, tu es superbe, vraiment superbe (inspectant de près le visage d’Emilie) et puis rien n’est à rectifier question maquillage…
EMILIE
Je suis allée chez le coiffeur, chez l’esthéticienne, j’ai fait des UVs, pour être belle pour vous, comme vous me l’avez demandé.
MAITRESSE TRINITY
C’est très bien…j’aime les gouines de ton espèce. Une cochonne doit savoir garder un certain style. Maintenant dépêche-toi de mettre ton couvert comme hier soir…
EMILIE
Oui tout de suite Maîtresse.
Emilie se précipite vers un buffet, en sort une assiette, des couverts en argent et un verre qu’elle installe sur la table.
EMILIE
Voilà Maitresse.
MAITRESSE TRINITY
Bien, installe-toi à table et rectifie ton maquillage. Avant toute chose je veux que tu m’embrasses chaque fesse en prenant soin d'y laisser l’empreinte de tes lèvres.
Maitresse Trinity monte sur la table et s'accroupie au dessus de l’assiette tandis qu'Emilie embrasse religieusement les deux fesses de sa maitresse.
MAITRESSE TRINITY
Parfait, allons-y maintenant, et quand j’aurai terminé, n’oublie pas de bien me nettoyer l’anus avec ta langue.
EMILIE
C’est une chose que je n’oublie jamais de faire Maîtresse…
Sans se soucier de la réponse d'Emilie, Maitresse Trinity se met à déféquer dans l'assiette de sa soumise.
MAITRESSE TRINITY
(Tout en déféquant dans l’assiette d’Emilie)
C’est vrai…..Tu n’oublies jamais….lèche-moi le cul maintenant.
L’assiette d’Emilie est maintenant remplie d'excréments. Emilie nettoie consciencieusement l’anus de Maitresse Trinity de sa langue. Une fois terminé, Maitresse Trinity se relève
pour s’asseoir dans un fauteuil.
MAITRESSE TRINITY
Allez Emilie, tu peux manger maintenant, mange avec élégance, mange avec appétit et surtout mange tout.
Très femme du monde et portant sa fourchette à sa bouche, Emilie entame son repas.
EMILIE
Oui Maîtresse, vous savez que je ne laisse jamais rien dans mon assiette…
MAITRESSE TRINITY
Tu aimes la merde, n’est-ce pas ?
EMILIE
(Tout en dégustant)
Non, Maîtresse je n’aime pas particulièrement la merde. Mais tout ce qui vient de vous est divin.
MAITRESSE TRINITY
En effet, c’est une marque de soumission dont tu t’es montrée particulièrement digne…
EMILIE
(La bouche pleine)
Merci Maîtresse…
Emilie, mange consciencieusement la merde de sa maitresse. Pendant ce temps, Maîtresse Trinity met un disque de musique classique puis elle tire
du buffet une cuillère à soupe et s’approche d'Emilie lui tendant l’objet.
MAITRESSE TRINITY
(Souriant)
Prends cette cuillère. Je veux que tu te gaves, que tu t’empiffres comme une boulimique jusqu’à l’étouffement; allez, vas-y, bouffe…
EMILIE
Bien Maîtresse…
Emilie entame son repas, Maitresse Trinity urine dans une carafe qu’elle vient de prendre dans le buffet et la pose à portée de main d’Emilie.
MAITRESSE TRINITY
Sers-toi à boire…Si cela peut t’aider à faire glisser tout cela…
EMILIE
Oh merci Maitresse, je n’osais pas demander…
Emilie se sert un verre d’urine, s'en désaltère, avant de poursuivre son repas ; elle atteint la moitié du plat.
EMILIE
J’en ai avalé la moitié… (Puis après une pose) Franchement, Maîtresse, aviez vous besoin de dire à mon mari, que c’est la dernière fois que vous me voyez…Quelle excuse vais-je
pouvoir inventer pour venir vous revoir demain?
MAITRESSE TRINITY
Mais aucune excuse Emilie, car demain tu ne reviendras pas…
Emilie blêmie et s’arrête de manger.
EMILIE
(Inquiète)
Demain sans doute pas, mais après demain ? Ou dans trois jours, comment ferez-vous quand vous…
MAITRESSE TRINITY
(Interrompant)
Ni après-demain ni dans trois jours. Je n’ai pas l’habitude de mentir et je n’ai pas dérogé à cette règle en parlant avec ton mari.
EMILIE
(En détresse)
Mais Maîtresse, je ne comprends pas…Tout se passe bien entre nous…(essayant de se convaincre) Enfin, nous nous reverrons…Vous plaisantez…
MAITRESSE TRINITY
(Grave)
Ai-je l’air de plaisanter Emilie ? Je te le répète, c’est ter-mi-né, comment dois-je te l’expliquer ? C’est fini, en un mot je te vire de mon cheptel…Je te rassure tout de
même, tu demeures toujours mon esclave… le temps de terminer ton assiette.
EMILIE
(Désespérée)
Mais pourquoi ?
MAITRESSE TRINITY
(Sur un ton lassé)
J’en ai assez de toi. Sans vouloir faire un mauvais jeu de mots: tu me fais chier. J’ai par ailleurs des vue sur une jeune mère de famille qui devrait prendre ta place…Remarque, elle
est bien moins jolie que te toi et je ne sais même pas si je parviendrai à la conquérir. En un mot, je quitte la proie pour l’ombre…(Riant) La visite de ton mari fut un test grandeur
nature, car la jeune femme en question vient me voir tout à l’heure persuadée que je soigne son mari…
EMILIE
(Blême)
Mais Maîtresse ce n’est pas possible…
Emilie repousse son assiette.
MAITRESSE TRINITY
(Calmement)
Emilie, je t’ai dit que je suis ta Maîtresse jusqu’à ce que tu aies terminé ton assiette, alors mange et ne me force pas à m’énerver.
EMILIE
(Consternée)
J’ai fait tout cela pour vous faire plaisir, j’ai été une soumise parfaite, j’ai…
MAITRESSE TRINITY
(Fermement)
Enfin Emilie, que tu es sotte, te voir comme cela me fait plaisir ! C’est une évidence. Sois-en certaine ! Tu me fais chier et il n’y a pas de « mais » ni de
« pourquoi ». Alors bouffe et cesse de te plaindre.
Emilie perd pied, ne pouvant soudainement plus rien avaler ; elle commence à pleurer.
EMILIE
Mais…mais…
MAITRESSE TRINITY
(Calme mais perverse)
Evite de pleurer, ton beau maquillage risquerait de dégouliner sur ta trogne. (Autoritaire) Maintenant, mange avant que je m’énerve…
Emilie se trouve désormais incapable d’avaler la moindre bouchée. Elle est révulsée.
MAITRESSE TRINITY
(Sardonique)
Ah je vois que je t’ai coupé l’appétit…(feignant l’étonnement) Mais pourtant, n’es-tu pas une bouffeuse de merde ?
Maitresse Trinity s’approche d’Emilie empoigne la cuillère, la remplit et forçant Emilie à ouvrir la bouche la lui fourre au fonds du gosier.
MAITRESSE TRINITY
(Hargneuse)
Mange je te dis !…Oh, mais je te vois rougir…envie de crier ? Mais vas-y…Que dirait le charmant Monsieur Desrosiers quand il se précipitera à ton secours ? Que
dirait-t-il te voyant barbouillée ? Dois-je le faire venir? Cela ne me pose pas le moindre souci.
Emilie contient ses larmes et très laborieusement reprend, résignée, son repas.
EMILIE
Vous êtes immonde, immonde, c'est du chantage. Je vous avais tout donné…
MAITRESSE TRINITY
Donner son cul à mon cheval, bouffer ma merde et faire la pute pour moi rue de Son Tay à Bordeaux, je n’appelle pas cela « tout donner » Emilie. Tu es nulle ma fille, alors
mange cette merde, je te dis ! Bois, si cela peut t’aider car je n’ai pas l’intention d’y passer l’après-midi.
EMILIE
(Réticente)
Non, je ne peux plus.
MAITRESSE TRINITY
(Ironique)
Oh mais on n’aime plus la merde de sa maitresse ?… Pourtant, tu n’as pas hésité, hier soir, à venir me retrouver chez moi à 23h00 pour la recevoir directement au fonds du
gosier…
EMILIE
C’est que maintenant…
MAITRESSE TRINITY
Maintenant ça te dégoute n’est-ce pas ? (Emilie opine de la tête). Tu ne ressens plus le même plaisir maintenant, hein ?
Maitresse Trinity fait mine de se diriger vers la porte pour aller chercher Monsieur Desrosiers.
EMILIE
(Paniquée)
Non Maitresse ! Pas ça !
MAITRESSE TRINITY
(Glaciale)
Alors bouffe connasse, et vite.
Emilie reprend son repas tout en pleurant. Elle voudrait s’échapper, crier, mais se trouve prise au piège. Maitresse Trinity s’assied devant
elle, les coudes sur la table, le visage entre les mains tout en la regardant d’un air amusé.
MAITRESSE TRINITY
Ton plaisir…si tu savais combien je m’en fou…Mais si tu mesurais le mien…J’en suis trempée…car vois-tu j’ai fait de toi ce que je voulais. Essaye de mesurer le ravissement que je
ressens…Avant, lorsque tu mangeais ma merde, c’était un acte dévotion en vers moi…n’est-ce pas ?
Emilie opine de la tête, ravagée de larmes. Elle peine à tout avaler.
EMILIE
Oui…
MAITRESSE TRINITY
Et maintenant que tu sais que c’est fini, maintenant que tu as pris conscience que je me contre fou de ta dévotion, sais-tu que ce spectacle est particulièrement réjouissant ?
…Sais-tu pourquoi ?
EMILIE
(D’une voix éteinte)
Non…
Maitresse Trinity se relève calmement, se dirige vers la chaise où sont posés ses vêtements et commence à se rhabiller.
MAITRESSE TRINITY
(Tout en s'habillant)
Car j’assiste tout simplement au ravissant spectacle… d’une femme magnifique, l’une des plus femmes d’Aquitaine… qui bouffe de la merde…pour bouffer de la merde…
Emilie s’effondre en larme devant son assiette presque vide tandis que Maitresse Trinity achève de s'habiller.
EMILIE
(Soudain hystérique)
Je vois hais!
MAITRESSE TRINITY
Ca m’est égal. Ouvre ta bouche que je vois ce spectacle. (Voyant qu’Emilie s’exécute) Oh divin, di-vin…Allez, vite, vite, lèche ton assiette, je veux te voir lécher.
(Soudain très autoritaire) Dépêche-toi de terminer et lèche l’assiette !
Emilie obtempère mais avec lenteur. Exaspérée, Maitresse Trinity l’empoignant par le chignon lui plonge le visage dans l’assiette ; Emilie craignant
de salir ses joues s’empresse de tout lécher.
MAITRESSE TRINITY
Tu es d'une nullité crasse ma pauvre fille !
Emilie terrifiée, se dépêche de terminer et de tout boire.
MAITRESSE TRINITY
Voilà, c’est bien. Range tout maintenant. Allez, plus vite que cela…ensuite tu te rinceras la bouche avec de l’eau. Tu trouveras une carafe pleine dans le buffet.
Emilie range tout en triple vitesse et boit ensuite plusieurs verres d’eau avant de s'essuyer le visage.
MAITRESSE TRINITY
(Clame)
Ouvre ta bouche…(Emilie ouvre sa bouche dont Maitresse Trinity fait l’inspection). Ca va, c’est à peu près propre, mais évite de trop parler…Désormais Emilie, tu peux m’appeler
Madame.
EMILIE
(Timide)
Puis-je aller me faire vomir ?
MAITRESSE TRINITY
Il est hors de question que tu souilles mon donjon. Mais qui te crois-tu ? Attends d'être rentrée chez toi. Voilà une transition toute trouvée pour demander à ton gentil mari de te
ramener à la maison. Et pour ce qui est de la merde, ma fois…nous sommes 6 milliards d’habitants sur cette terre, tu devrais pouvoir trouver de quoi te nourrir…
Maitresse Trinity ouvre la porte du boudoir et fait rentrer Claude dans la pièce. Celui-ci marque un temps d'arrêt surpris par l’odeur de la pièce.
MAITRESSE TRINITY
(Souriante)
Voilà cher Monsieur, c’est terminé. Je vous la rends une fois pour toute…Les dernières séances sont parfois émouvantes et Madame est sensible, ne lui en voulez pas si elle a versé
quelques larmes.
CLAUDE
Merci beaucoup, Madame. Eh bien, je ne vous dit pas au revoir, ha, ha…(puis s’arrêtant humant l’air). Mais dites-moi? Je ne veux pas être désobligeant mais vous avez raison ;
cette maison doit avoir un sérieux problème de fausse septique…
MAITRESSE TRINITY
Ne soyez pas désolé, je vous l’avais bien dit.
CLAUDE
Enfin, je voulais dire que je comprends mieux votre souci. C’est drôle mais tout à l’heure je ne sentais absolument rien… A propos, votre assistante Jessica m'a aimablement promené dans
votre parc. J'y a vu ce magnifique étalon. Quelle puissance! Quelle vigueur! On imagine volontiers l'animal fonçant vers l'obstacle et le sautant sans difficultés.
MAITRESSE TRINITY
Oh oui ! Il saute sans difficultés et votre femme en est convaincue d'ailleurs.
CLAUDE
(Contrit)
Mademoiselle Jessica m’a fait comprendre qu'Emilie n’a jamais versé le moindre centime pour toutes ces séances. Je suis absolument confus. Je me suis donc permis de vous laisser un
chèque de 2.500 euros. (Se tournant vers sa femme) Franchement Emilie, tu exagères ! Nous ne sommes pas sur la paille et Madame a tellement fait pour toi!
Emilie, ravale ses larmes et la tête basse n’arrive pas à parler.
MAITRESSE TRINITY
(Bienveillante)
Ce n’est pas un soucis Monsieur ; je vous remercie pour votre générosité… Au revoir Monsieur, au revoir Emilie…(doucereusement) Me permettez-vous de vous appeler par votre
prénom?
Emilie quitte la pièce sans un regard pour Maitresse Trinity. Claude fait un petit sourire dépité, comme pour s’excuser de l’attitude cavalière de sa femme qui ne sait pas remercier
et quitte la pièce.