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Amis du jour, bonjour.

Le lecteur assidu du blog de Maitresse Trinity a sans doute remarqué que dans un article publié le 15 avril 2009, Maitresse Trinity cherchait un dessinateur afin d’illustrer une pièce de théâtre écrite en son honneur. Cet article précise que la pièce fut le laborieux travail d’un individu qui venait d’être expulsé de son cercle. Votre humble serviteur est cet individu.

Après avoir hésité, je publie donc aujourd’hui cette pièce par le biais de ce blog qui n’est pas destiné à durer. Les scènes seront publiées au fur et à mesure sans garantie de régularité.

 Mais avant de débuter, un détour par Maitresse Trinity s’impose puisqu’elle est le protagoniste de la pièce et que celle-ci lui est dédiée. J’ai donc fait parti du cercle de Maitresse Trinity pendant environ huit mois et fus répertorié dans l’amusante et improbable catégorie des « serfs à distance ». Ce fut une bonne expérience avec quelques excellentes conversations avec Maitresse Trinity dont on ne peut que souligner l’intelligence et la solide culture générale. Je lui dois d’avoir découvert les textes en prose de Rimbaud ou de m’avoir fait relire Céline, dont je n’avais lu que le Voyage au Bout de la Nuit réglementaire. Grâce à elle, je me suis intéressé aux autres romans de Céline sans oublié Bagatelle pour un Massacre (nauséabond, très bien écrit et acheté fort cher). Je souligne également que pour une dominatrice vénale elle ne m’a jamais réclamé la moindre contribution. J’imagine que telle une araignée tapie au fonds de sa toile elle attendait que je m’enlise et devienne définitivement dépendant pour mieux me serrer au moment opportun. J’avoue avoir été fasciné par sa façon diabolique de me faire parler et de gérer le temps.

Mais je me dois d’être honnête. Aurai-je eu le même plaisir à discuter avec elle de littérature ou d’autres sujets urbains si elle n’était pas, par ailleurs, belle et dépravée ? La réponse est assurément non. Aurai-je eu plaisir à parler sexe et pratiques avilissantes si elle n’était pas également fine et cultivée ? La réponse est également négative.

J’avoue que l’idée d’une belle femme rousse, cultivée, intelligente, raffinée et totalement dépravée m’enchantait. Malheureusement, je me suis convaincu et sans doute pas à tort que cette femme n’est qu’une création de l’esprit. Pendant quelques mois j’ai donc sciemment décidé de tenir pour vrai ce que savais être faux. Je l’ai fait aussi longtemps que je l’ai voulu et que cela m’arrangeait. Sur msn, il me suffisait de penser que mon interlocuteur était bien cette jolie femme rousse, tout simplement parce que l’idée me plaisait.

Sans méchanceté ni agressivité je crois pouvoir dire qu’il est certain que la jolie et sensuelle femme rousse n’est pas la personne avec laquelle j’ai eu plaisir à dialoguer et qui rédige avec une magnifique plume son blog. Cette personne est fort probablement un homme ce qui, hélas, est beaucoup moins savoureux. Ceci dit, je lui tire quand même chapeau car elle a vraiment du talent.

Bien entendu, l’erreur étant humaine, si je devais réaliser que je me suis trompé je ferais immédiatement amande honorable sur ce blog.